Vie du CD 64: 8/13 la commission d'arbitrage

L'ancien demi-de-mêlée a commencé par le judo. Pierre Bignalet, le pharmacien basco-béarnais du CD 64, est le référent de la commission Arbitrage

Pierre Bignalet : « le rugby m’a permis de rencontrer des gens remarquables »

C’est parce qu’il aimait jouer à tout en profitant et en respectant la règle que Pierre Bignalet a mené une riche carrière au service de l’arbitrage. Sur le terrain et dans l’organisation des différentes composantes du directeur de jeu, il est, à 72 ans, membre élu et le référent Arbitrage du comité départemental.

Comme beaucoup de belles histoires, tout a commencé dès les premières heures de sa vie. Né à Oloron, c’est à l’âge de six mois que les parents de Pierre Bignalet posent leurs valises à Anglet. Le petit Pierre coule une petite enfance paisible mais remuante… « Ma mère m’a très tôt mis au judo, chez Lagache à Biarritz » s’amuse t-il, le visage  bardé d’un large sourire. Il avait du gaz le petit Pierre et pour canaliser son énergie, le tatami était devenu son meilleur ami. Très vite, ceinture marron autour de la taille, le pilier expatrié avec sa famille en Saône et Loire a du faire un choix.

Lesté de 40 kg, ce sera le rugby, mais à la mêlée, et ses études de pharmacie à Dijon puis à Paris, au Racing CF, champion de Paris en Reichel. Puis Puteaux où là, il retrouve une forte colonie venue, comme lui du Sud-Ouest voire du Pays basque « avec des copains de Mauléon, de Bidart etc. »

Une petite pause s’impose, côté rugby, en 3^e et 4^e année de pharmacie. « Je jouais quand même chaque année le grand match pharmacie contre dentaire » sourit l’ancien demi-de-mêlée qui en pince déjà pour « Puisque la règle dit ça, jouons avec elle. »

"J’arbitre la sélection nationale de Madagascar"

Après une dernière année de fac à Bordeaux, voilà le jeune pharmacien, 25 ans, le rugby toujours chevillé au corps, en passe de rencontrer LA personne la plus importante de sa vie de futur arbitre : Guy Maurette. Arbitre international et de la célèbre finale Toulouse-Toulon de 89, les deux hommes se rencontrent hors du terrain au Pays Basque, l'un est banquier, l’autre a envie de s’installer. « J’ai 27 ans, la FFR a un partenariat humanitaire avec Madagascar. Il y a un voyage, j’en suis. Guy Maurette aussi. Malade, on me demande de le remplacer et j’arbitre la sélection nationale de Madagascar face aux Archibals de Côte Basque. »

Et tout va s’enchaîner très vite après ce déplacement. Celui qui s’est toujours passionné pour les règles du jeu et peu importe le sport, basket, foot et volley qu’il a pratiqué, a l’esprit cartésien. Il avance et bénéficie de superbes opportunités : il siffle un Oloron-La Voulte, avec Jojo Lees d’un côté et les frères Camberabero de l’autre.  Viendra aussi un Lourdes – Tarbes des grands jours. L'album souvenir est ouvert. 

Jusqu’à l’âge de 44 ans, Pierre sillonne la France le dimanche, sifflet en main et le reste de la semaine, c’est ordonnance et vie de famille. Mais que c’est difficile de tout concilier! Le pied sur le frein, il range le sifflet, le papa de deux enfants divorce et le pharmacien se donne entièrement à l'officine bayonnaise qui prend sacrément du volume.

Toujours au service de l'arbitrage et des arbitres

Une fois de plus, ce diable de sport et cette passion dévorante le rattrapent quelques années plus tard. L’appel d’un Montois pour un coup de main et le voilà responsable des arbitres de feu le Comité Côte Basque – Landes pendant 7 ans, une démission et un nouvel appel, celui de Serge Blanco. Pierre Bignalet a 56 ans, le patron des Biarrots lui demande de s’occuper d’accueillir les arbitres, un vrai rôle de VIP aux petits soins de sa confrérie.

De retour aux affaires entre 2010 et 2016, c’est au sein de sa famille de Côte Basque Landes que le patron des arbitres du comité officie. Maladroitement débarqué après l’élection fédérale de 2016, la proposition de ce basco-béarnais est validée et réunie, toujours, la grande famille des 132 arbitres des Pyrénées-Atlantiques. Regarder dans la retro n'est pas un souci. "Le rugby m'a permis de rencontrer des gens remarquables."