Vie du CD 64 : 1/13. la commission Ecoles de rugby

Jean-Léon Pourteau est le responsable des écoles de rugby au comité départemental de rugby. Rencontre avec cet Ossalois qui « n’a jamais fait de ski parce que le dimanche, c’était rugby »

Jean-Léon Pourteau : « J’étais le roi de l’évitement »

Il ne fait pas beaucoup de bruit et il est sacrément efficace. Jean-Léon Pourteau anime la commission Ecoles de rugby au sein du CD64. Doté d’une solide expérience de joueur, d’entraîneur, d’organisateur, de pédagogue et riche d’un savoir-faire, il remplit sa mission avec ses atouts. « Le rugby, c’est un vrai engagement, comme une mission. Je n’ai jamais arrêté. Et je n’ai pas fait de ski, parce que le dimanche, c’était rugby» raconte cet enfant de la balle, qui a grandi en vallée d’Ossau, à un saut de puces des stations de Gourette ou Artouste. 

Sur sa carte d’identité, il est mentionné qu’à la fin de chaque saison sportive, il prend un an de plus. Ce sera donc 62 ans en juillet et la promesse, couplée, d’une retraite d’enseignant « qui me permettra de m’investir encore plus. La saison prochaine, je serai 100% disponible » explique-t-il avec un soupir en guise d’espoir « que l’on puisse réaliser une saison normale. »

C’est à l’âge de 8-10 ans qu’il prend sa première licence à l’Etoile Sportive Arudyenne, son club de toujours. Joueur pendant une bonne dizaine d’années, c’est une fille qui lui a tournée la tête et conduit, une saison, au Biarritz Olympique. Professeur à Dax, c’est finalement à Montfort-en-Chalosse qu’il poursuit sa mission ovale.

De retour au pays en 96, il se régale pendant 15 ans avec les sélections au sein du comité du Béarn et au comité départemental déjà «avec les minimes. Je gérais les tournois, une quinzaine dans le secteur à Navarrenx mais aussi à Bagnères de Bigorre, Pau ou encore celui de l’USEP « pendant une quinzaine d’année ». Et pourquoi cette passion dévorante pour la gestion de tournoi ? « J’ai créé un logiciel qui facilite drôlement la vie des organisateurs. D’ailleurs, ceux qui le veulent, je le donne sans problème bien sûr »

Tout cela n’est qu’une infime partie des activités rugbystiques de Jean-Léon qui a entraîné des séniors, ceux d’Arudy bien sûr, Montfort, Orthez et terminer cette tranche de vie d’entraîneur par les cadets de Bizanos. Pendant huit ans, il a appartenu à l’encadrement des stages proposés par Imanol Harinordoqui. Un simple coup de fil du 3^e ligne international a suffi pour convaincre Jean-Léon, depuis son lieu de vacances, via un copain de Montfort, d’intégrer pendant  l’équipe du joueur basque aux mains en or. « Il y avait quelques joueurs prometteurs, Lucas Rey, Romain Ntamack, Arthur Retière, les fils Lièvrement, Franck mon fils »

Arudy, terre de champions

Il ne résiste pas à manier l’humour pour évoquer sa carrière de joueur. « Je jouais centre ou ailier parce que j’étais rapide. Bon… je n’étais pas un grand défenseur, plutôt le roi de l’évitement » s’amuse t-il. « Bien au seven, pas trop au XV. En fait, j’ai joué un peu partout derrière, 9-10 aussi. » Et de rajouter, le sourire jusqu’aux oreilles de ce petit gabarit, « je n’ai jamais joué devant parce qu’on ne me l’a jamais demandé. »

C’est en vallée d’Ossau, sur cette terre arudyenne qui a vu grandir de nombreux joueurs évoluant aujourd’hui en Top 14 ou Pro D2, Julien Dumora à Castres, Franck, son fils, à Montauban, Andrien Latorre à Béziers, Yohan Béhérégaray à Montferrand, que Jean-Léon aime à se ressourcer.